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Les cas d’utilisations de la Blockchain

“Bitcoin : A Peer-to-Peer Electronic Cash System.”

Tout a commencé avec cette phrase, décrivant ce qu’on appelle un “White Paper”. L’auteur (ou les auteurs), sous le nom de Satoshi Nakamoto, explique une technologie permettant d’effectuer des paiements en ligne, sans tierce personne.

Par tierce personne, ce n’est autre que les institutions financières, la banque. Si je souhaite effectuer un paiement en ligne, avant que le vendeur reçoive l’argent, ce dernier doit transiter par la banque.

Le concept de monnaie digitale n’est pas nouveau et ne date pas de 2008 (publication du white paper).

[vc_row css_animation=”” row_type=”row” use_row_as_full_screen_section=”no” type=”full_width” angled_section=”no” text_align=”left” background_image_as_pattern=”without_pattern”][vc_column][vc_column_text]”Bitcoin : A Peer-to-Peer Electronic Cash System.”

Tout a commencé avec cette phrase, décrivant ce qu’on appelle un “White Paper”. L’auteur (ou les auteurs), sous le nom de Satoshi Nakamoto, explique une technologie permettant d’effectuer des paiements en ligne, sans tierce personne.

Par tierce personne, ce n’est autre que les institutions financières, la banque. Si je souhaite effectuer un paiement en ligne, avant que le vendeur reçoive l’argent, ce dernier doit transiter par la banque.

Le concept de monnaie digitale n’est pas nouveau et ne date pas de 2008 (publication du white paper).

En 1983, David Chaum décrit l’idée d’une monnaie électronique, appelée “eCash”. Malgré les promesses de cette technologie, ainsi que son utilisation à partir de 1990, l’entreprise liée “Digicash” doit fermer en 1998.

La vie privée n’était pas au centre des intérêts pour les utilisateurs. De plus, on préférait utiliser les cartes bancaires traditionnelles comme moyen de paiement, dans un marché nouveau qu’étaient les paiements en ligne.

Pourtant, avec la crise de 2008, lié aux subprimes, l’idée d’une monnaie électronique sans intermédiaire refait surface, avec comme précurseur, Satoshi Nakamoto et le Bitcoin.

Il est important de signaler que le Bitcoin a pour principal objectif de pouvoir réaliser des paiements en ligne sans intermédiaire. Pour y parvenir, la technologie derrière repose sur des concepts de confiance, de sécurité, de collaboration et d’efficacité.

Je reviendrais dans un prochain article, sur le concept de cette technologie appelé Blockchain.

Une des caractéristiques principales, qui fait également la force de cette technologie, est qu’elle est “open-source”. Tout le monde peut y participer, contribuer au développement et ainsi améliorer, pour le mieux, la force de la blockchain.

Ce qui signifie également que personne n’est propriétaire de cette technologie.

C’est cette caractéristique qui permet l’évolution et donne la possibilité de répondre aux problématiques actuelles.

 

Une nouvelle utilisation de la Blockchain

 

En 2013, une personne du nom de Vitalik Buterin, décrit dans un “White paper” un nouveau concept. Il utilise également la technologie Blockchain, avec comme nom Ethereum. Ce projet a pour objectif de permettre la création d’applications décentralisées, via l’utilisation de Smart-contracts.

Pour résumer, un smart-contract est un contrat (sous forme de code informatique) qui s’exécute lorsque les conditions prérequises se présentent. Le smart-contract effectue alors le contrat, de manière autonome et donne en sortie le résultat attendu.

En comparaison, un distributeur de friandises agit comme un smart-contract : les conditions sont d’avoir le montant exact ainsi que le choix (par exemple un KitKat à 0.90 centimes). En sortie, je récupère mon KitKat et peut-être la monnaie (si j’ai donné plus que 0.90 centimes).

Partant de ces principes, la blockchain permettra de révolutionner certains aspects du quotidien. De la façon de faire affaire entre professionnels, mais aussi des problématiques réelles tel que le réchauffement climatique. Tout en ayant l’objectif commun de couper le nombre d’intermédiaires pour transférer des actifs et échanger.

 

Quelques exemples d’utilisations possibles de la blockchain

Un espace de stockage d’informations

 

Registre statique

 

Une première utilisation concerne l’enregistrement d’informations dites “statiques”. En utilisant la blockchain, il sera possible d’insérer des données servant à prouver l’authenticité et la propriété de certaines informations.

Comme par exemple, les titres fonciers. Pour prouver que vous êtes le propriétaire d’un terrain, une simple vérification dans la blockchain permettra de certifier l’appartenance.

L’utilisation actuelle d’Internet nous permet d’accéder aux informations via une simple recherche sur Google ou notre réseau social favori.

Dès lors qu’il s’agit d’une information de valeur, tel que la propriété privée ou les biens, il est plus difficile de trouver l’information. Elles sont encore délivrées par papier et des intermédiaires et du temps de traitement sont nécessaire pour avoir ces justificatifs.

Un autre exemple concerne l’origine des produits alimentaires. C’est une cause devenue de plus en plus importante dans notre choix de consommation. Comment être sûr que le produit provient bien du pays d’origine ? Dans quelles conditions ?

Avec la blockchain, il sera possible de pouvoir scanner un produit via son application, pour ensuite retrouver l’origine complète du produit.

Une transparence totale, avec des informations vérifiées et immuables dans la blockchain. Le consommateur va savoir ce qu’il achète, à qui il achète. Le distributeur sera récompensé par sa transparence et son éthique. Le producteur sera également mis en avant pour sa production en respectant les conditions (notamment animales).

 

L’identité

 

Un cas particulier dans la catégorie du registre statique. La blockchain nous permettra d’être le réel propriétaire de notre identité digitale.

Certificats de naissance, carte d’identité, permis de conduire, diplômes obtenus… Toutes informations de valeur (d’une personne à une autre) pourront être retranscrites sur la blockchain.

Lorsqu’on souhaite postuler à une école ou à une entreprise, il est généralement nécessaire de scanner nos documents prouvant l’authenticité de notre identité.

C’est une procédure qui est contraignante et qui peut s’avérer longue dans le cas où un document est perdu.

Maintenant, imaginez une application décentralisée qui regroupe toutes ces informations dans un registre. Une simple vérification de ce registre permettra de confirmer (ou non) que le postulant possède les prérequis. Mieux encore, il sera possible de garder ces informations privées, grâce au protocole Zero-Knowledge Proof.

 

Zero-Knowledge Proof

 

Une manière simple d’expliquer ce protocole est la suivante : imaginez deux billes identiques, de couleur verte et rouge. Vous décidez de jouer à un jeu avec votre ami, daltonien. L’objectif de ce jeu est de prouver à votre ami que vous pouvez distinguer les deux billes par leur couleur.

Ce dernier ne connait pas les couleurs, par son daltonisme. Il cache alors les deux billes dans son dos, puis en sort une. Puis, il remet la bille derrière son dos et décide (ou non) d’intervertir les billes, pour ensuite vous la montrer une deuxième. Votre ami vous pose alors la question : “Ai-je changé de billes? ”

Dans tous les cas, vous êtes en mesure de dire si la bille a changé de couleur, donc de répondre à sa question.

Sans connaître la couleur des billes, il sera convaincu qu’elles ont une couleur différente : c’est le protocole Zero-Knowledge Proof.

Revenons à la catégorie de l’identité.

Dans cette même catégorie, on peut ajouter le droit de vote. De nature décentralisée où personne n’est propriétaire, la blockchain est une opportunité de pouvoir voter digitalement. Il n’est plus question de serveur centralisée où une personne tierce pourrait lire les informations sans notre consentement et ainsi modifier notre vote voir falsifier les résultats.

 

Registre de transactions pour un échange d’actifs

 

Un registre dynamique

 

Dans la première partie, il était question d’un registre statique, où l’information stockée avait pour unique but d’être consultée. Il sera également possible d’échanger et de transférer des actifs sur la blockchain.

Pour ce cas de figure, la blockchain agit en tant que base de données dynamique et décentralisée. Elle met à jour son registre (quasiment en temps réel pour tous les participants) lorsqu’un actif est échangé depuis une plateforme digitale.

Reprenons notre exemple concernant l’origine des produits alimentaires. Actuellement, la chaîne de distribution est assez complexe et implique un bon nombre d’intervenants : production, transformation, transport et stockage, distribution et enfin consommation.

Je garde en exemple que le canal long – le producteur peut vendre directement aux consommateurs sur les places de marchés par exemple.

Un article du Figaro datant d’août 2018 indique les problèmes que rencontrent les producteurs de laits. Il est estimé qu’en négociant 44 centimes par litre, un producteur peut se verser l’équivalent d’un SMIC. Or, le prix par litre se situe entre 30 et 35 centimes.

Avec la blockchain, en plus de suivre les différentes étapes lors de ce processus, il sera également possible de savoir à quel prix l’actif (ici le lait) est vendu.

Au-delà d’apporter de la transparence, ces informations ne sont pas stockées sur un serveur central et il est impossible de les modifier. Certes, le transformateur et le distributeur vont certainement avoir moins de profits, mais ils bénéficieront d’une meilleure image de marque, apportant à long terme de meilleures relations avec le producteur et le consommateur final.

 

Une infrastructure de paiement décentralisée

 

Pour revenir à l’idée du Bitcoin, l’enjeu principal est de réaliser des paiements en ligne, sans la banque, entre l’acheteur et le vendeur. La blockchain met à jour son registre lorsqu’un paiement est effectué entre deux participants.

A l’image d’une banque traditionnelle, l’acheteur est débité et le vendeur est crédité. Tous les participants au réseau possèdent ce même registre qui est à jour instantanément lorsqu’un nouveau block (contenant les transactions) est ajouté à la chaîne.

En plus de pouvoir effectuer des paiements en ligne, il est aussi possible d’envoyer de l’argent à l’étranger, sans les contraintes qu’un virement traditionnel implique : frais de transactions, taux de change et délai de transactions.

Un dernier point qui reste, pour le moins, important : inclure les personnes ne possédant pas de comptes en banque. En 2017, on dénombre 1.7 milliards d’adultes dans le monde ne possédant pas de comptes bancaires.

Avec la blockchain, il est possible d’ouvrir un portefeuille (Wallet) en seulement quelques clics, sans pour autant donner un tas de justificatifs : pièce d’identité, justificatifs de domicile… Il sera possible d’inclure dans l’économie ces personnes “rejetées” du système actuel.

 

Autres exemples d’utilisations

 

L’utilisation de la blockchain ne se limitera pas à ce qui est expliqué plus haut. Elle provoquera la naissance de nouveau modèles économiques où le partage, la collaboration et les motivations de chacun seront présentes.

La propriété intellectuelle : un chanteur peut recevoir des micro-paiements de la part de ses fans. Le passage par les maisons de disques ne sera plus obligatoire. Outre le fait d’un paiement pour écouter le morceau en entier, ce même chanteur pourrait monétiser 30 secondes de sa chanson pour une vidéo publicitaire.

L’économie partagée : Airbnb, Uber, Blablacar. En utilisant les Smart-contract, deux personnes pourront échanger directement sans passer par une plateforme centralisée, qui collectent des frais pour son rôle de distributeur.

Un nouveau modèle de financements via les ICO et STO permettra aux entreprises et start-up de lever des fonds et ainsi mettre en œuvre leurs idées novatrices.

L’intelligence artificielle, les objets connectés, l’immobilier, la santé seront également impactés par la technologie Blockchain.

C’est néanmoins une technologie qui est encore à ses débuts. Des challenges restent à surmonter comme la régulation, l’adoption en masse ou la scalabilité. Nous verrons très certainement – dans un futur proche – de grands changements dans notre manière d’échanger et de collaborer via l’utilisation de la Blockchain.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]