[vc_row css_animation=”” row_type=”row” use_row_as_full_screen_section=”no” type=”full_width” angled_section=”no” text_align=”left” background_image_as_pattern=”without_pattern”][vc_column][vc_column_text]Si on regarde sur CoinMarketCap, il référence un total de 2171 monnaies digitales. Chacune est issue d’un projet ayant un objectif spécifique. Bien qu’il soit possible, par exemple, d’échanger du Bitcoin contre de l’Ethereum, ces deux derniers n’ont pas la même finalité.
En tant que participant au monde de la Blockchain, que vous soyez développeur, CEO, consultants ou investisseurs, il est préférable de bien comprendre chaque projet. Une bonne compréhension passe par la classification du token/coin.
Il est évident que d’un cryptoactif à un autre, l’utilisation et la valeur accordées seront différentes.
Actuellement, on peut les catégoriser en 7 groupes.
#1 Les Cryptomonnaies
Elles sont les plus connues et parmi elles figure le grand patron des cryptoactifs, Bitcoin. Pour faire simple, les cryptomonnaies ont pour objectif de servir en tant que moyen de paiement entre deux parties. Il peut s’agir également de micro-paiement (il n’est actuellement pas possible d’envoyer 0.0005 euros)
L’avantage est qu’elles ne nécessitent pas d’intermédiaires (comme la banque) et bénéficient des atouts de la blockchain : transparence, sécurité, rapidité et ouvert à tous.
J’explique une transaction Bitcoin dans le détail ici.
Principales Cryptomonnaies : Bitcoin (BTC), Litecoin (LTC), Monero (XMR), Dash (DASH)
#2 Token Platform / Protocol Token
Le deuxième groupe concerne les cryptoactifs qui ont pour objectif de faire fonctionner des applications sur leur propre blockchain, comme les Smarts-Contracts et Applications Décentralisées (Dapps). La plus connue est celle crée par Vitalik Buterin en 2013, Ethereum.
La différence avec le premier groupe réside dans le fait que chaque application consomme ces cryptoactifs, comme une voiture consomme du gasoil pour fonctionner. Une fois consommée, la quantité est détruite.
En comparaison avec Internet, le navigateur est l’application et il utilise le protocole TCP/IP pour fonctionner et m’afficher une page donnée. On peut même faire une comparaison encore plus simple : les applications mobiles fonctionnent sur deux principaux systèmes qui sont Apple et Android.
C’est un cas similaire ici, sauf que le protocole (“système” avec la comparaison) serait Ethereum. On peut donc imaginer que la valeur de son coin (ETH) dépendra du nombre d’applications fonctionnant dessus.
Autres exemples : EOS (EOS), Tron (TRX), NEO* (NEO)
#3 Les tokens d’applications
Dans ce groupe, on va retrouver les applications décentralisées (Dapps). Le jeton représentant cette application donne la possibilité de bénéficier du service qu’il lui est associé. C’est donc des tokens qui ont une “utilité” dans le futur, en fonction du projet derrière l’emission de ces tokens.
Par exemple, Golem (GNT) a pour projet de permettre à un utilisateur de louer sa puissance informatique pour un autre utilisateur. Le paiement entre les deux parties se fait grâce au token GNT.
#4 Security token
Ce sont des cryptoactifs qui représentent de réels actifs, tel que des parts dans une entreprise. Vu que ce sont l’équivalent d’actifs réels, elles sont soumises à une régulation, comme les procédures KYC (Know Your Customer) et AML (Anti Money Laundering).
Ce n’est pas seulement limité à des parts d’entreprises. On peut imaginer un bien immobilier sous forme de tokens afin que des investisseurs puissent acheter une part de ce bien. Par la même occasion, recevoir les dividendes correspondants, échanger ou vendre le token.
Avec l’explosion des ICO (Initial Coin Offering) en fin 2017/début 2018, les Security Tokens sont une très bonne alternative pour lever des fonds : on parle alors de STO (Security Token Offering).
L’idée de base était d’investir dans un projet blockchain en y envoyant un montant, le plus souvent en Ethereum. En retour de cet investissement, on reçoit un nombre équivalent de token du projet. Au passage, on espère faire un bon retour sur investissement en fonction du projet et de son avancement.
Le problème, par manque de régulation, beaucoup de ces ICOs étaient des arnaques ou des projets qui sont tombés à l’eau avec le marché baissier. Automatiquement, la confiance accordée aux futurs projets en prend un coup : 1.5 milliards de dollars investis dans les ICOs en Janvier 2018 contre 75 millions en Décembre 2018.
Un autre avantage que peut procurer un Security token est lié aux avantages de la blockchain : désintermédiation, rapidité d’échanges d’actifs et liquidité. Il ne sera plus nécessaire de patienter des jours pour transférer ses biens.
#5 Matières premières / Commodities
Un peu original si vous êtes habitués à la digitalisation des actifs, mais il sera possible de posséder des cryptoactifs qui sont liés aux matières premières.
Ils pourront avoir un double objectif : le premier, pour récompenser de nos “bonnes actions”.
Par exemple, on pourrait imaginer un token qui est émis en fonction de l’empreinte carbone d’une entreprise. Tout le monde sera gagnant : l’entreprise, qui va réduire ses émissions et être certifié. Le client, qui va connaître les bonnes intentions de l’entreprise et la préférer à une autre. Mais aussi l’environnement !
C’est ce que propose le projet CarbonX.
Le deuxième objectif est de digitaliser les matières premières, tel que l’Or par exemple. C’est ce que propose Royal Mint. Royal Mint Gold (RMG) est un actif digital qui se repose sur l’Or où 1 RMG équivaut à 1 gramme d’or réel (stocké au Royal Mint).
Tout ceci en gardant en tête les avantages de la blockchain : transparence, sécurité, rapidité, désintermédiation et moins de frais.
#6 Stable Coins
Ce groupe de cryptoactif repose sur un actif déjà existant comme par exemple la monnaie fiduciaire. Il a pour objectif de faciliter les transactions, notamment sur les délais de traitements entre un échange et une banque. Un autre avantage est que cela permet d’inclure des personnes qui n’ont pas accès à un compte en banque (à hauteur de 2.5 milliards de personnes dans le monde).
Le stable coin le plus connu est le Tether (USDT), qui vaut 1$. Pour chaque USDT, un dollar physique est disponible, en réserve.
#7 Crypto Collectibles
Le dernier groupe concerne des actifs entièrement digitaux, qui sont utilisés dans des jeux ou applications seulement.
La différence avec les tokens d’applications (groupe 3) est donc bien définie : avec Golem (GNT), je peux louer de la puissance informatique pour un temps limité, en échange de mes coins.
En revanche, dans le cas d’un crypto collectible, j’achète un actif dans le jeu/application. C’est déjà très utilisé dans les jeux en ligne (skins, coffres, points, packs…)
L’exemple le plus connu date de 2017 avec les Cryptokitties. Il est possible d’acheter et d’élever des chats virtuels, de les accoupler et ensuite les revendre en Ethereum.
Un autre exemple concerne Mana. Avec ce crypto collectible, on échange des parcelles de terrains virtuels, pour ensuite les revendre ou les conserver.
De mon avis, cela peut servir de motivation supplémentaire dans l’univers du jeux-vidéo. Une personne ayant un bon niveau sur un jeu utilisant la blockchain peut être récompensé en tokens. Avec ces tokens, il peut alors choisir de les utiliser dans le jeu ou les échanger contre un autre actif.
Conclusion
Une fois ces 7 types d’actifs digitaux compris, il est plus facile de classifier chaque projet utilisant la blockchain. Ces projets n’auront pas la même valeur, en fonction de l’objectif, de l’offre et de la demande.
Il est possible avec la blockchain de digitaliser chaque actif que l’on possède tout en ayant les avantages de cette technologie. Une technologie qui limite les intermédiaires, de façon transparente et décentralisée. Une technologie plus rapide, moins couteuse et tout aussi sécurisée.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]